Architecture visionnaire - R. Bofill
« Je veux réaliser l’impossible. » Bofill
Ricardo Bofill a bouleversé l’architecture du XXe siècle par ses visions révolutionnaires. Des projets de logements sociaux utopiques et futuristes jusqu’au modernisme high-tech faisant la part belle au verre et à l’acier en passant par le classicisme post-moderne, la démarche résolue de l’architecte s’est toujours affirmée comme ambitieuse.
Hommage en 3 bâtiments exceptionnels :
• Xanadù
Ce bâtiment stupéfiant dont le nom fait référence à la résidence de Charles Foster Kane (le fameux Citizen Kane éponyme du film d’Orson Welles), est un projet réalisé sur Le Peñón de Ifach (pic rocheux dominant la ville de Calp), en 1971, par l’ensemble du studio de Ricardo Bofill.
Ensemble de 18 appartements privés en bord de mer à quelques mètres de la Muralla Roja, il se caractérise par sa couleur vert lichen, ses formes géométriques en saillie ainsi que la forme de ses fenêtres tantôt arquées tantôt en circulaires. Si l'irrégularité de la bâtisse lui apporte un aspect foncièrement moderne, ses toits de couleur terracotta rappellent les habitats de la campagne espagnole qui apparaissent non loin dans le paysage.
• La muralla roja (Calp, Alicante)
• Taller de Architectura
Eucalyptus, palmiers, oliviers, mimosas… Au cœur de ce paysage idyllique se niche La Fábrica, une ancienne usine de ciment située dans la banlieue de Barcelone. Ce bâtiment curieux, bétonné, composé d’arcs en plein cintre et de formes cylindriques est probablement le projet le plus personnel de Bofill.
En effet, c'est en 1973 qu'il y implante le studio de Taller de Architectura, pour y regrouper des architectes, des économistes, des critiques et des poètes qui l’assistent dans son œuvre. Pourtant, ce lieu aux allures paradisiaques n'a pas toujours été ainsi : l'effort fourni par Ricardo Bofill pour redonner vie à cette ruine industrielle catalane des années 20 laissée à l’abandon, tout en conservant sa structure architecturale, relevait du défi.
Aujourd’hui, elle accueille non seulement le studio de Ricardo Bofill, mais également une résidence privée ainsi que des espaces d’expositions.